Flash recours classification

#BalanceTaClassif; #UneComedieEn3Actes

#Le décor : un accord pernicieux

Danger classif

L’accord classification signé par la CFDT, la CGC, la CFTC et le SNAP est pernicieux.
Le deal accepté par les signataires est de donner un peu à certains, à court terme, pour reprendre beaucoup à tous, à moyen et long terme.

Cet accord est à moyen terme, pour chacune et chacun d’entre nous, une réduction de notre pouvoir d’achat à grande échelle.

Il ne faut pas sortir de l’ENA pour le comprendre :

  • Diminution des pas de promotion de 5% à 3,5% (moins de 3% dans certaines situations) pour les cadres.
  • Délai de recours pour non promotion passant de 4 ans à 6 ans voir même 7 ans (pour les hors amplitude).
  • Déroulement de carrière plafonné.
  • Non reconnaissance de toutes les qualifications acquises tout au long de la carrière.

Alors que cet accord est un boulet que beaucoup d’agents devront traîner toute leur carrière, la Direction de la DSI frappe plus fort, l’utilisant comme une arme pour réduire sa masse salariale, déqualifier les agents, sanctionner, ou récompenser.

#La mise en scène : une mascarade bien orchestrée 

Déjà, la Direction avait préparé le terrain à la mise en place de cette classification, de par sa politique de recrutement mais aussi de par ses pratiques managériales. Ce n’est pas faute de les avoir dénoncées, mais ces pratiques trouvent aujourd’hui toutes leurs significations dans le cadre de l’accord sur la nouvelle classification :

·         Par anticipation, les offres d’emplois étaient ouvertes à des coefficients moindre (jusqu’à 50 points en moins), d’où une anticipation des déclassements.

·                    Appel massif à la sous-traitance qui avait aussi pour effet de dé-professionnaliser certains de nos collègues au profil technique. La nouvelle classification ne retient que les activités exercées, et non les qualifications acquises tout au long de la carrière.

·                    Mise en place des Pôles de compétence pour faire de la flexibilité Le MODE d’ORGANISATION OPERATIONNELLE et FONCTIONNELLE. Exit les métiers, les qualifications, place aux missions sans référence à une qualification !  C’est un bon moyen pour la Direction de missionner un architecte sur une mission d’ingénieur ou inversement ! Dans ces conditions, pourquoi ouvrir des postes en cohérence avec les qualifications et les attendus professionnels ?

·                    Création, via l’ONM, des emplois dit de « technicien » , pour ne pas à avoir à reclasser les agents de petit coefficient sur un emploi qui leur aurait permis d’obtenir une progression salariale immédiate lors du repositionnement.

#Le jeu d’acteurs: le one man show de la Direction

La mise en œuvre de la classification est exotique. Les agents ont été manipulés lors des entretiens de positionnement.
Le supérieur hiérarchique, dans la plupart des cas, a bien pris soin de valider le maximum d’activités dans l’emploi de
pré-positionnement afin de limiter toutes les possibilités de succès en cas de recours. Certains ont menti en invoquant l’obligation de procéder ainsi, d’autre ont fait bonne figure en « compatissant » et ont ajouté d’autres activités issus d’autres emplois, mais tout en prenant garde de valider plus d’activités dans l’emploi de pré-positionnement.

Pour autant, certains managers ont su s’imposer face aux pressions  des RH, en ayant une attitude honnête et responsable, et en menant cet entretien en toute transparence.

L’accord n’est pas respecté, ni dans son esprit ni dans ses règles.
Les agents sont reclassés en fonction de leur coefficient et non de leurs activités.

 

La procédure de recours est dévoyée. La Direction est juge (DRH par intérim) et partie (Directeur  DSPC)

Le cynisme est à son paroxysme quand la Direction invoque le respect des règles de confidentialité pour ne plus communiquer  aux représentants du personnel l’emploi de reclassement de chacune et chacun, les privant ainsi de tout moyen d’analyse, de contrôle et de comparaison.

Au regard de ces constats, nos soupçons sont confirmés : la Direction ne respecte pas l’accord, elle a des pratiques contestables et inéquitables.

Au-delà de l’incompréhension, cette situation est ressentie par les agents concernés comme un désaveu, une humiliation.
Cette forme de maltraitance génère une démotivation, qui pour les plus jeunes et les plus diplômés pourrait se
traduire par des départs, et pour les plus anciens par des Risques Psycho Sociaux.

NE VOUS LAISSEZ PAS INTIMIDER OU INFLUENCER PAR DES PROMESSES QUI NE SERONT PAS TENUES