Ces dernières semaines j’ai travaillé sur une réforme dont les médias ont peu parlé, mais qui va impacter massivement les futurs chômeurs et chômeuses.
Cette BD a été construite avec l’aide d’un conseiller de Pôle Emploi et est libre de droits pour toute utilisation militante.
La suite chez Emma (décidément, Merci).
Assurance-chômage, les discrètes manœuvres financières derrière la réforme
Sur le plateau de BFM TV, face à Jean‑Jacques Bourdin, la ministre du travail Muriel Pénicaud a déclaré le 19 juin : « Si on ne fait pas d’économies, dans 10 ans on n’aura plus de quoi indemniser les chômeurs ». Cette phrase-choc fait suite à plusieurs discours approximatifs qui ont pour objectif de légitimer un plan de réduction des droits des chômeurs (à hauteur de 3,4 milliards d’euros).
La suite sur The conversation.
Signez vite la pétition intersyndicale contre la dégressivité des allocations chômage
Le gouvernement a annoncé la dégressivité et le plafonnement des allocations chômage pour les cadres. Concrètement, cela signifie que pour celles et ceux qui ne retrouveront pas immédiatement de travail, le montant des allocations chômage baissera et ne leur permettra plus de maintenir leur niveau de vie.
Cadres ou non, cette situation nous concerne tous et toutes car une fois expérimentée, n’en doutons pas, la dégressivité sera étendue à tous les autres salariés au prétexte de l’équité.
Pour justifier cette mesure, le gouvernement prétend que les cadres sont des favorisés, et que le montant « trop généreux » de leurs allocations chômage ne les incite pas à chercher un travail. Stigmatiser les cadres alors qu’on refuse de rétablir l’Impôt Sur la Fortune, la ficelle est un peu grosse.
Mais c’est surtout complètement faux. Le gouvernement a déjà mis en place depuis janvier la suspension des allocations chômage après 2 refus d’une offre d’emploi, y compris si les emplois proposés étaient à un salaire bien inférieur à celui perçu antérieurement et très éloignés géographiquement. Donc la pression est déjà énorme et les mécanismes existent déjà pour forcer les personnes privées d’emploi à accepter n’importe quoi.
C’est aussi « oublier » que les cadres étant peu au chômage, leurs cotisations représentent 42% des ressources du régime et leurs allocations comptent seulement pour 15% des dépenses. La dégressivité et le plafonnement des allocations des cadres dégagera donc peu d’économies. Par contre, les chiffrages de l’UNEDIC démontrent que mettre à contribution les cadres dirigeants et instaurer des cotisations chômage sur la part des salaires supérieurs à 13 500€ permettrait de dégager 700 millions d’euros de recettes supplémentaires et concernerait d’abord les grandes entreprises qui concentrent les plus hauts salaires.
L’enjeu, c’est la conception même du régime d’assurance chômage et cela concerne l’ensemble des salariés.
En plafonnant les allocations, on passe d’un régime donnant droit au maintien du niveau de vie des salariés à un système de filet de sécurité minimum avec des indemnités plafonnées et conditionnées. Résultat : pour maintenir leur niveau de vie, celles et ceux qui en ont les moyens financiers seront renvoyés vers les assureurs. On passe ainsi de droits acquis par les cotisations et dus aux salariés à des aides sociales consenties au nom de la solidarité nationale et devant être « méritées » donc conditionnées. Cadres, retraités ou fonctionnaires, les plus gros contributeurs seront aussi ceux qui bénéficieront le moins du système. C’est ainsi que l’on organise le « ras le bol fiscal » et que l’on fabrique l’« assistanat ». Rien de tel pour diviser le salariat.
Cadres, nous refusons de servir de boucs émissaires et de poissons pilotes pour déstructurer le régime. Nous voulons continuer à financer et bénéficier d’un système de protection sociale solidaire ! Salariés, nous signons cette pétition pour défendre notre modèle de protection sociale solidaire, qui protège mieux les plus démunis parce qu’il est financé et bénéficie par l’ensemble du salariat.
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Pétition soutenue par :
Sophie Binet et Marie-José Kotlicki, cosecrétaires générales de l’UGICT-CG
François Hommeril, président de la CFE-CGC et Jean-François Foucard, Secrétaire National Emploi-formation de la CFE-CGC, négociateur assurance chômage
Comment le gouvernement va durcir les conditions d’accès à l’indemnisation du chômage
Le gouvernement présentera la réforme de l’assurance-chômage le 17 juin. Au menu : bonus-malus sur les cotisations chômage patronales pour freiner l’abus des contrats courts, dégressivité des allocations pour les hauts revenus mais aussi durcissement des conditions d’accès à l’indemnisation. Il faudra avoir travaillé l’équivalent de six mois durant les 24 mois précédents au lieu de quatre mois durant 28 mois actuellement.
La suite sur le site des Échos.
Pôle Emploi : quelle efficacité 10 ans après la fusion ANPE/Assedic ?
Tandis que syndicats, organisations patronales et gouvernement ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur la réforme de l’assurance chômage, le députe LR, Stéphane Viry, remettait, la semaine dernière, un rapport sur Pôle emploi. La suite.
Une autre histoire de la Sécu
Pour mettre les choses en perspective :
[…] La réponse tient en quelques mots : la mise en place d’un régime général de couverture sociale qui non seulement mutualise une part importante de la valeur produite par le travail, mais qui en confie aussi la gestion aux travailleurs eux-mêmes. Croizat n’invente pas la sécurité sociale, dont les éléments existent déjà ; il rassemble en une seule caisse toutes les formes antérieures d’assurance sociale et finance l’ensemble par une cotisation interprofessionnelle à taux unique. […]
Actus des négociations du régime d’assurance chômage
“La délégation CGT est venue signifier que l’urgence pour les travailleurs privés totalement ou partiellement d’emploi était de lutter contre la précarité, favorisée par les réformes du gouvernement et l’usage de plus en plus développé qu’en fait le patronat. Nous avons porté les quatre-pages de nos propositions et déchiré symboliquement la lettre de cadrage du gouvernement qui exige 3,9 milliards d’euros d’économies sur le dos des chômeurs, en ciblant particulièrement les travailleurs précaires”. (la suite dans le document ci-dessous).
assurance chômage – écho des négos n 1 du 12 nov 18
Par ailleurs la CGT porte nombre de revendications dans le cadre de ces négociations. Voir le tract ci-dessous :
Justice sociale, chacun pour tous…?
“Les aides sociales correspondent à un montant infime des dépenses de l’Etat pour notre système de protection sociale, sécurité sociale, retraites, chômage etc.). Mais c’est cette goutte d’eau qu’on cible, parce qu’elle aide les plus faibles.” Nicolas Duvoux
Open source ! Le calculateur d’allocations d’aide au retour à l’emploi
Suite à une demande « CADA » de Next INpact, Pôle emploi vient d’ouvrir le code source de son calculateur d’allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE).