La réforme des retraites ou le travail sans fin

lundi 24 juin 2019, par Jean-Marie Harribey

Dans sa déclaration de politique générale le 12 juin 2019, devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Édouard Philippe, a confirmé le projet de réformer le système de retraites avant la fin de l’année. On le savait déjà, le gouvernement entend changer de fond en comble le système en instaurant un régime par points applicable à tous. Comme l’accumulation de points se fera sur l’ensemble de la carrière professionnelle de chacun, il est impossible d’échapper à une baisse des pensions, surtout pour ceux et celles qui auront eu des parcours de précarité, de chômage, de temps partiel, etc. Cette baisse des pensions individuelles se fera d’autant plus que la part des pensions dans le PIB est figée pour toujours autour du pourcentage actuel de 13,8 % et que les pensions ne seront indexées au mieux que sur les prix et non pas sur les salaires et sur l’évolution de la production.

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durée du travail en Europe
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Signez vite la pétition intersyndicale contre la dégressivité des allocations chômage

Le gouvernement a annoncé la dégressivité et le plafonnement des allocations chômage pour les cadres. Concrètement, cela signifie que pour celles et ceux qui ne retrouveront pas immédiatement de travail, le montant des allocations chômage baissera et ne leur permettra plus de maintenir leur niveau de vie.

J’agis

Cadres ou non, cette situation nous concerne tous et toutes car une fois expérimentée, n’en doutons pas, la dégressivité sera étendue à tous les autres salariés au prétexte de l’équité.

Pour justifier cette mesure, le gouvernement prétend que les cadres sont des favorisés, et que le montant « trop généreux » de leurs allocations chômage ne les incite pas à chercher un travail. Stigmatiser les cadres alors qu’on refuse de rétablir l’Impôt Sur la Fortune, la ficelle est un peu grosse.

Mais c’est surtout complètement faux. Le gouvernement a déjà mis en place depuis janvier la suspension des allocations chômage après 2 refus d’une offre d’emploi, y compris si les emplois proposés étaient à un salaire bien inférieur à celui perçu antérieurement et très éloignés géographiquement. Donc la pression est déjà énorme et les mécanismes existent déjà pour forcer les personnes privées d’emploi à accepter n’importe quoi.

C’est aussi « oublier » que les cadres étant peu au chômage, leurs cotisations représentent 42% des ressources du régime et leurs allocations comptent seulement pour 15% des dépenses. La dégressivité et le plafonnement des allocations des cadres dégagera donc peu d’économies. Par contre, les chiffrages de l’UNEDIC démontrent que mettre à contribution les cadres dirigeants et instaurer des cotisations chômage sur la part des salaires supérieurs à 13 500€ permettrait de dégager 700 millions d’euros de recettes supplémentaires et concernerait d’abord les grandes entreprises qui concentrent les plus hauts salaires.

L’enjeu, c’est la conception même du régime d’assurance chômage et cela concerne l’ensemble des salariés.

En plafonnant les allocations, on passe d’un régime donnant droit au maintien du niveau de vie des salariés à un système de filet de sécurité minimum avec des indemnités plafonnées et conditionnées. Résultat : pour maintenir leur niveau de vie, celles et ceux qui en ont les moyens financiers seront renvoyés vers les assureurs. On passe ainsi de droits acquis par les cotisations et dus aux salariés à des aides sociales consenties au nom de la solidarité nationale et devant être « méritées » donc conditionnées. Cadres, retraités ou fonctionnaires, les plus gros contributeurs seront aussi ceux qui bénéficieront le moins du système. C’est ainsi que l’on organise le « ras le bol fiscal » et que l’on fabrique l’« assistanat ». Rien de tel pour diviser le salariat.

Cadres, nous refusons de servir de boucs émissaires et de poissons pilotes pour déstructurer le régime. Nous voulons continuer à financer et bénéficier d’un système de protection sociale solidaire ! Salariés, nous signons cette pétition pour défendre notre modèle de protection sociale solidaire, qui protège mieux les plus démunis parce qu’il est financé et bénéficie par l’ensemble du salariat.

Signer la pétition

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Pétition soutenue par :
Sophie Binet et Marie-José Kotlicki, cosecrétaires générales de l’UGICT-CG
François Hommeril, président de la CFE-CGC et Jean-François Foucard, Secrétaire National Emploi-formation de la CFE-CGC, négociateur assurance chômage

Le 19 mars, l’hiver, c’est fini ! Place au printemps !

Exonération de la taxe d’habitation, négociation sur l’assurance chômage, déploiement du management par le ratio économique, question de la hausse du pouvoir d’achat…

Depuis plusieurs mois, gouvernement et patronat mènent de concert un « cadre bashing », une véritable campagne de dénigrement médiatique.

Est-ce que ce « cadre bashing » apporte de réelles réponses en termes d’améliorations des conditions de travail, de hausse des salaires, d’accès à des services publics de qualités et de proximité, de lutte contre le chômage ?

Pour les Ingés Cadres Techs CGT c’est clairement NON, et voici quelques raisons de se mobiliser le 19 mars 2019.

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Effectifs Pole Emploi : il faut cesser l’hémorragie !

Paris, le 22 février 2019

La loi de Finances 2019 a confirmé la disparition de plus de 800 Équivalents Temps Plein (ETP), soit l’équivalent de près de 1300 postes sur l’ensemble des établissements.
Il s’agira de la 2eme année consécutive de baisse d’effectifs après 2018 : l’expertise commanditée par le CCE de Pôle Emploi a permis de mettre en évidence que Pôle Emploi a perdu 843 ETP en septembre 2018 (dont plus de 425 rien que sur les CDI)… Ce qui est bien au-delà de la « légère » baisse annoncée initialement par la Direction et des 297 ETPT demandés par le gouvernement.

La tendance à la baisse de nos effectifs s’accentue, les tailles de portefeuilles restent à des niveaux pléthoriques, la gestion des attentes progresse, la surcharge de travail explose pour le management de proximité, les fonctions support sont de moins en moins nombreuses pour assumer une charge de travail qui ne diminue pas… jusqu’où ira cette hémorragie ?

=> Cette situation de tension a été également relevée par les récentes conclusions de la mission parlementaire de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale : elle demande qu’on accorde à Pôle emploi des moyens supplémentaires et juge indispensable de cesser l’hémorragie d’effectifs.

C’est la raison pour laquelle nous continuons notre mobilisation auprès des députés et sénateurs. Les craintes véhiculées par la Ministre du travail en mai 2018 de voir les effectifs de Pôle emploi réduits de plus de 4000 postes restent plus que jamais d’actualité !

C’est pourquoi l’intersyndicale Pôle emploi estime indispensable de continuer ce combat en maintenant la pression sur le gouvernement, les parlementaires et la Direction de Pôle emploi par une nouvelle journée de grève.

Ce sont les emplois de demain, nos emplois, qu’il s’agit de défendre !

Faisons tout pour garantir les services et missions de demain pour éviter d’éventuelles stratégies visant à augmenter le recours à des opérateurs privés et à la sous-traitance.

Pour nos emplois, nos missions, nos salaires et nos conditions de travail
TOUTES ET TOUS EN GREVE LE 19 MARS

Il va falloir rendre des comptes… (tract d’appel à la grève du 5 février 2019)

Face au mécontentement populaire qui pose la question de la justice fiscale et de la rémunération du travail, le gouvernement fait du zèle pour éviter que le patronat et les actionnaires ne soient montrés du doigt. Le débat est biaisé et les mesures annoncées sont toutes aux frais du contribuable, jamais des patrons.

Face à la puissance de l’argent, nous devons construire la puissance du nombre ! C’est le seul moyen d’imposer les vrais sujets. Que ce soit par la rue, l’occupation les ronds-points, ou par les négociations d’entreprise, les employeurs et les actionnaires ne rendront de comptes que s’ils y sont contraints. L’Ugict, la CGT des ingés, cadres et TAM, décrypte les raisons de la colère…
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Manifs du 14 décembre

    – A Paris à 12 heures 30 à République.
    – A Strasbourg à 10 heures 30 place de Bordeaux.
    – A Montpellier dès 9 h devant le MEDEF zone de Tournezy et à l’appel de l’intersyndicale à 14 h au départ du Peyrou.
    – A Lyon à 11 heures 30 Place Jean Macé.
    – A Bordeaux , rassemblement à 11 heures 30 place de la République.
    – A Nantes à 14 heures 30 à Beauséjour.
    – A Lille à 14 heures 30 porte de Paris.